Le bypass en omega (Ω) est appelé aussi “minibypass” puisque sa technique de réalisation est plus facile que celle du bypass classique ou bypass en Y. Son efficacité, par contre, est comparable avec parfois une malabsorption très importante. La lettre grecque Ω ou Y concerne le type de montage utilisé pour réaliser le court-circuit sur l’intestin.
Information importante
Cette intervention est en cours de re-validation en France après avoir été temporairement suspendue de remboursement par la sécurité sociale (en l’attente d’études complémentaires).
Technique
L’intervention débute avec la réalisation d’une poche gastrique plus longue et plus étroite que celle du bypass classique. Ensuite il est mesuré une anse intestinale d’environ 1,5 m et il est réalisé une anastomose (suture) entre la poche gastrique et celle-ci. Il s’agit donc d’un court-circuit en oméga entre le jéjunum distal et la poche gastrique ; donc comme pour le bypass classique, les aliments ne passent pas par une partie de l’intestin, qui est court-circuité. L’anastomose peut être réalisée avec une agrafeuse mécanique ou à la main et il n’y a qu’une seule suture.
Mécanisme
Comme pour le bypass en Y, cette intervention associe la restriction alimentaire (poche gastrique) à la malabsorption (court-circuit intestinal). Le mécanisme prépondérant de l’amaigrissement est la malabsorption qui peut entrainer des carences vitaminiques et une dénutrition, raison pour laquelle un suivi strict et une supplémentation en vitamines et oligoéléments sont nécessaires.
Résultats
Le bypass en omega est une procédure très répandue malgré le fait que cette technique ne soit pas encore validée par la Haute Autorité de Santé (HAS). La perte d’excès de poids (PEP) après l’intervention peut atteindre 80 %. Il y a aussi une nette amélioration de comorbidités liées à l’obésité et en particulier un taux de guérison du diabète de type 2 de l’ordre de 80 % et de l’hypertension de 70 %.
Complications
Les complications de l’intervention sont les suivantes : fistule digestive, hématome, infection, hémorragie, thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire. A noter aussi le risque de sténose de la suture à traiter par dilatation endoscopique et le risque d’ulcère de la suture qui peut se manifester par des douleurs, une hémorragie digestive ou dans les cas plus graves une perforation avec péritonite. Un autre risque spécifique du minibypass est le reflux gastro-oesophagien biliaire qui, en cas de persistance, peut nécessiter la conversion en bypass gastrique en Y. Enfin il ne faut pas oublier les carences vitaminiques et nutritionnelles.