L’obésité prédispose de manière certaine et importante aux complications pulmonaires

Chez le sujet obèse, on observe très souvent une dyspnée d’effort (c’est-à-dire des difficultés à reprendre son souffle) pour des activités plus ou moins importantes.

Ceci est une gêne à la pratique d’un sport, ou même à des gestes simples de la vie quotidienne comme s’habiller ou monter les escaliers. Les examens et tests respiratoires du sujet obèse montrent régulièrement des altérations significatives de la fonction respiratoire.

Les apnées du sommeil sont une complication caractéristique de l’obésité, touchant un tiers des obèses morbides et 10% des autres obèses. On peut en rapprocher le syndrome de Pickwick (décrit par Burwell en 1956).

Le patient porteur de ce syndrome s’endort à tout moment dans la journée, généralement en position assise, lorsqu’il est inactif, comme après le repas. On en trouve donc la description saisissante chez Dickens, dont un personnage fameux est justement ce gros monsieur Pickwick, qui a donné son nom à cette maladie: Tout le monde s’agitait, à l’exception du gros garçon, qui dormait aussi profondément que si le grondement du canon lui tenait lieu de berceuse. « Joe, Joe ! dit le monsieur corpulent, quand la citadelle fut prise et qu’assiégeants et assiégés se furent mis à table. Le diable emporte ce gamin, voilà qu’il s’est encore endormi. Veuillez avoir l’obligeance de le pincer, Monsieur – au mollet s’il vous plaît; c’est le seul moyen de le réveiller – je vous remercie, Joe, déballe la bourriche ». Le gros garçon, que M. Winckle était parvenu à tirer de sa torpeur en comprimant une partie de sa jambe entre le pouce et l’index, se laissa de nouveau rouler à bas de son siège, et se mit à déballer la bourriche, avec plus d’empressement qu’on eût pu s’y attendre, à en juger par son inertie antérieure.

(Charles Dickens. Les papiers posthumes du Pickwick Club. Bibliothèque de La Pléiade. Gallimard, Paris 1958) L’apnée du sommeil est elle-même à l’origine d’autres complications (cardiaques, neurologiques etc.)

La maladie thrombo-embolique veineuse est très favorisée par l’obésité.

C’est-à-dire que la fréquence des phlébites et des embolies pulmonaires post-opératoires (ou même spontanées) est très augmentée.