IMC de plus de 40 kg/m²

Il s’agit de l’obésité morbide, c’est-à-dire menaçant à moyen terme la vie, et susceptible d’augmenter considérablement le risque de maladies cardio-vasculaires ou métaboliques (diabète).

Elle réclame des mesures thérapeutiques plus énergiques, parmi lesquelles la chirurgie est récemment devenue une option intéressante, mais à manier avec précaution.

Des mesures d’hygiène et de diététique simples et de bon sens
Pratiquer plus d’activité physiques (marcher au moins 20 min par jour, monter les escaliers à pied etc.), éviter les sucres rapides et les graisses animales, ne pas grignoter entre les repas et devant la télévision. Elles sont toujours recommandées, quelque soit le poids.

Les prises en charge diététiques
Nous n’entrons pas dans le détail, ni ne prenons partie sur l’organisation des régimes. Sont à la disposition des patients : les régimes hypocaloriques équilibrés, les régimes hypocaloriques hyperprotéinés (couplés ensuite avec les précédents), les régimes sous la surveillance d’un centre spécialisé etc.

Ils interviennent après un bilan nutritionnel et une enquête alimentaire, et nécessitent des visites régulières auprès d’un praticien responsable de la prise en charge (médecin endocrinologue ou nutritionniste, médecin généraliste, diététicien). Un accompagnement psychologique peut être aussi nécessaire.

Les médicaments
Ils ne concernent en principe que les complications de l’obésité et n’en sont pas le traitement de première intention. Certains médicaments peuvent être prescrits par le médecin traitant ou par un médecin spécialiste. D’autres sont réservés à un usage hospitalier. Se référer au chapitre «médicaments».

La chirurgie digestive
La chirurgie digestive (gastroplasties et autres interventions) est indiquée dans ces cas d’obésité, et si :

  • Les traitements classiques de l’obésité (la prise en charge diététique) ont été documentés, bien conduits sous la surveillance de professionnels, ont duré au moins un an, et ont fait la preuve de leur échec.
  • L’âge est de moins de 60 ans et plus de 18 ans.
  • La date de dernière perte de poids significative (plus de 5 ou mieux 10 kg) supérieure à 6 mois, idéalement un an.
  • La date de début de l’obésité est de 5 ans au moins.
  • Des réserves peuvent être faites si l’on a moins de 40 ans en ce qui concerne l’implantation de matériel prothétique.
  • Si cette modalité est retenue, l’encadrement psychologique et nutritionnel reste indispensable, à titre de préparation à l’intervention, et ensuite sur le long cours.

Compte tenu de ses risques propres, ce n’est donc en aucun cas un traitement de première intention, encore moins une option obligatoire ou urgente.

La chirurgie plastique
Elle s’adresse aux patients dont le poids a fortement chuté et qui sont stabilisé depuis au moins un an.

Le ballon intragastrique
Il peut être indiqué dans cette zone de poids, mais n’est pas actuellement un traitement validé et disponible largement.