IMC entre 35 et 40 kg/m²

Il s’agit d’une obésité sévère, ou bien “morbide”, si co-existent en plus des maladies ou situations pathologiques en relation avec le poids (diabète, hypertension artérielle, augmentation du cholestérol sanguin ou des triglycérides, troubles pulmonaires ou cardiaques etc.).

Dans tous les cas, le risque sur la santé est tel qu’une prise en charge est impérative.

Des mesures d’hygiène et de diététique simples et de bon sens
Pratiquer plus d’activité physiques (marcher au moins 20 minutes par jour, monter les escaliers à pied etc.), éviter les sucres rapides et les graisses animales, ne pas grignoter entre les repas et devant la télévision. Elles sont toujours recommandées, quelque soit le poids. L’encadrement à intervalle régulier par un médecin est indispensable, surtout si existe en plus du diabète, de l’hypertension etc.

Les prises en charge diététiques
Nous n’entrons pas dans le détail, ni ne prenons partie sur l’organisation des régimes. Sont à la disposition des patients : les régimes hypocaloriques équilibrés, les régimes hypocaloriques hyperprotéinés (couplés ensuite avec les précédents), les régimes sous la surveillance d’un centre spécialisé etc. Ils interviennent après un bilan nutritionnel et une enquête alimentaire, et nécessitent des visites régulières auprès d’un praticien responsable de la prise en charge (médecin endocrinologue- nutritionniste, médecin généraliste, diététicien). Un accompagnement psychologique peut être aussi nécessaire.

Les médicaments
Ils ne concernent en principe que les complications de l’obésité et n’en sont pas le traitement de première intention. Certains médicaments peuvent être prescrits par le médecin traitant ou par un médecin spécialiste. D’autres sont réservés à un usage hospitalier.

La chirurgie digestive
La chirurgie digestive (gastroplasties et autres interventions, se référer au chapitre « chirurgie digestive ») est indiquée les cas d’obésité morbide, c’est-à-dire dans cette zone de poids uniquement si existent des maladies liées à l’obésité(que l’on appelle une comorbidité).

Et si :

Les traitements classiques de l’obésité (les prises en charge diététique) ont été documentés, bien conduits sous la surveillance de professionnels, ont duré au moins un an et ont fait la preuve de leur échec.

  • L’âge est de moins de 60 ans et plus de 18 ans
  • La date de dernière perte de poids significative (plus de 5 kg) a été supérieure à 6 mois, idéalement un an.
  • La date de début de l’obésité est de 5 ans au moins.
  • Des réserves peuvent être faites si l’on a moins de 40 ans en ce qui concerne l’implantation de matériel prothétique.
  • Si cette modalité est retenue, l’encadrement psychologique et nutritionnel reste indispensable, à titre de préparation à l’intervention, et ensuite sur le long cours.
  • Compte tenu de ses risques propres, ce n’est donc en aucun cas un traitement de première intention, encore moins une option obligatoire ou urgente.

La chirurgie plastique
Elle s’adresse aux patients dont le poids a fortement chuté et qui sont stabilisé depuis au moins un an.

La ballon intragastrique
Il peut être indiqué dans cette zone de poids, mais n’est pas actuellement un traitement validé et disponible largement.