Une technique chirurgicale pour lutter contre l’obésité sans passer par l’anesthésie profonde avec une méthode non-invasive

Étude de l’injection d’acide hyaluronique à la jonction œsophage-estomac dans le traitement de l’obésité

Le traitement de l’obésité grave (dite morbide) fait appel  divers procédés chirurgicaux dits bariatriques, dont la plupart sont réalisables par la voie dite mini-invasive (coelioscopie). Aussi nombreuses que soient ces interventions (environ 22 000 en 20XX), elles sont loin de pouvoir s’adresser à tous les patients candidats : rappelons qu’il existe près de 400 000 obèses dont l’IMC dépasse 40 kg par mètre carré dans notre pays. Pour faire face à ce “besoin” et surtout proposer des solutions largement acceptées par le public, il faut proposer des traitements moins agressifs. Il apparaît donc très souhaitable de développer des procédés non invasifs, c’est-à-dire endoscopiques, par “les voies naturelles”. C’est le challenge des prochaines années auquel nous devons faire face !

Le protocole de recherche clinique qui est développé à la fois associe et met en compétition un dispositif injectable modulable et une autre technique bariatrique. Nous avons donc suggéré d’instaurer une restriction alimentaire modérée par voie endoscopique dans le traitement de l’obésité. Cette restriction est assurée par l’infiltration sous-muqueuse et circonférentielle d’un produit biocompatible à résorption lente (acide hyaluronique, connu en médecine esthétique) au sein d’une zone anatomique identifiable par l’anatomie endoscopique.

Ce projet comporte deux études. La première étude a fait l’objet d’une demande auprès de comité d’éthique Sud-est, et a consisté en une première évaluation de la combinaison injection + sleeve gastrectomie, c’est-à-dire qui subissaient une résection de l’estomac : série test de 4 patients, avec groupe contrôle de 4 patients, achevée début 2009.

La seconde étude est motivée par les résultats satisfaisants de la première étude et la nécessité d’obtenir des résultats de plus large échelle. Elle propose la randomisation de deux séries de patients avec ballon intra-gastrique versus injection (tirés au sort), suivi d’un cross-over (échange) entre ces groupes. Les débuts de ce protocole expérimental de traitement de l’obésité par « les voies naturelles » remontent à présent à plus de 6 mois. Les 16 premiers patients ont été inclus dans une étude qui durera trois années. Aucun incident n’est signalé; les résultats préliminaires sont encourageants, tout indiquant une perte de poids comparable dans chaque groupe de patients traités (ballon gastrique ou injection d’acide hyaluronique à la jonction estomac-œsophage).